Tendance des marchés obligataires : les nouvelles liées à un vaccin font monter les taux
Les taux sur les obligations de référence de l’État allemand et des États-Unis ont augmenté à l’annonce de vaccins efficaces. Le taux allemand à 10 ans a grimpé à -0,45 % au cours du mois, et son pendant américain n'est resté que quelques points de base sous 1,0 %, un niveau qui n'avait plus été atteint depuis mars. Durant la deuxième moitié du mois, ces taux obligataires ont de nouveau légèrement baissé. Selon le point de vue des marchés, la politique monétaire restera encore très souple pendant des années, même en cas d’embellie économique suite au déploiement d’un vaccin. Au bout du compte, l’évolution des taux sur le mois est restée pratiquement inchangée.
En Europe, le véto de la Hongrie et de la Pologne contre le budget pluriannuel et le plan de relance ont eu peu d'influence sur les marchés. Les spreads des pays du sud de la zone euro ont continué de baisser. Le taux sur les obligations d’État à 10 ans de l’Espagne et du Portugal se rapproche de zéro pourcent.
Dans ce climat de prise de risques sur les marchés, les spreads des obligations d’entreprise ont de nouveau baissé et se situent à présent près de leur niveau pré-Covid, tant pour les obligations de qualité (« investment grade ») que pour le segment « high yield ». Mais le tableau sous jacent n’est pas aussi univoque : les entreprises les plus touchées par la pandémie (secteurs cycliques, loisirs, etc.) enregistrent encore des spreads largement supérieurs à leur niveau pré-Covid.