Marchés d’actions : La tendance positive des marchés boursiers se poursuit en juillet
Les marchés d'actions ont enregistré des performances positives en juillet. Le marché boursier américain a devancé les autres régions, les données économiques laissant entrevoir la possibilité d’un scénario « d’atterrissage en douceur » de l’économie américaine, tout en confirmant le ralentissement de l'inflation. Le S&P500 a ainsi enregistré son cinquième mois de hausses consécutives. Les actions des marchés émergents (et les actions chinoises en particulier) ont également enregistré de bonnes performances, après plusieurs mois de performance décevante, à la suite de l'annonce de nouvelles mesures de soutien du gouvernement chinois visant à soutenir le secteur immobilier et à stimuler la consommation. Les actions européennes sont restées légèrement à la traîne par rapport aux autres régions, mais le Stoxx Europe 600 a néanmoins atteint son plus haut niveau depuis début 2022. Les données économiques de la zone euro ont été plutôt décevantes et les résultats des entreprises européennes pour le deuxième trimestre n'ont pas été très enthousiasmant. Alors que les résultats des entreprises américaines ont également moins surpris positivement que lors des trimestres précédents, les perspectives pour les trimestres à venir ont été plutôt encourageantes.
Sur le plan sectoriel, le ralentissement de l'inflation et la croissance soutenue de l’activité ont permis aux marchés d'enregistrer des gains plus généralisés qu'au cours des premiers mois de l'année où les gains étaient confinés principalement aux valeurs technologiques liées à l’intelligence artificielle. Les valeurs cycliques se sont relativement mieux comportées que les valeurs défensives, en particulier en Europe. L'immobilier a été le secteur le plus performant, après une forte sous-performance antérieure, en raison de la stabilisation des perspectives de taux d'intérêt. Les actions liées aux matières premières ont été stimulées par les espoirs de mesures de relance de la Chine.
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MSCI EMU NR | 1.9% | 3.2% | 17.5% | 17.9% |
MSCI EUROPE NR | 2.0% | 1.8% | 13.3% | 10.6% |
MSCI USA NR | 2.3% | 11.1% | 17.0% | 4.1% |
MSCI JAPAN NR | 1.9% | 9.4% | 12.7% | 6.5% |
MSCI EM. MARKETS NR | 5.1% | 8.5% | 7.9% | 0.2% |
MSCI AC WORLD NR | 2.6% | 8.6% | 14.3% | 4.4% |
Marchés obligataires : Volatilité, mais la hausse des taux d'intérêts est restée limitée
En juillet, les rendements obligataires américains ont été influencés par l'humeur variable des investisseurs à l'égard de la politique monétaire future. Les chiffres successifs (marché du travail, inflation, croissance du PIB,...) ont soufflé le chaud et le froid sur les implications pour le scénario de taux directeur "plus haut pour plus longtemps" de la Réserve fédérale. Le taux à 10 ans est repassé au-dessus de 4 % et le taux à 2 ans, plus en ligne avec les attentes du marché pour les taux courts, est repassé au-dessus de 5 % au cours du mois. Les rendements européens à 10 ans ont suivi une tendance similaire, mais dans l'ensemble, le taux de référence allemand continue d'osciller autour de 2,5 %.
Les rendements des obligations japonaises à 10 ans ont atteint leur plus haut niveau depuis septembre 2014 en raison de l'annonce de la Banque du Japon d'introduire une plus grande flexibilité dans sa politique de contrôle du rendement obligataire d’État à 10 ans.
Les spreads des obligations d'entreprise ont sensiblement diminué en juillet, tant pour les obligations de qualité que pour les obligations à haut rendement, le meilleur sentiment des investisseurs que nous observons pour les segments plus cycliques (et donc légèrement plus risqués) du marché des actions se répercutant également sur les obligations d'entreprise.
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Belgique | 3.13 | 0.08 | 0.13 | -0.09 |
France | 3.02 | 0.09 | 0.14 | -0.09 |
Allemagne | 2.49 | 0.10 | 0.18 | -0.08 |
Italie | 4.10 | 0.03 | -0.07 | -0.61 |
Grèce | 3.76 | 0.09 | -0.42 | -0.86 |
Espagne | 3.52 | 0.13 | 0.16 | -0.15 |
Etats-Unis | 3.96 | 0.12 | 0.54 | 0.08 |
Japon | 0.61 | 0.21 | 0.22 | 0.19 |
Banques centrales : La Banque du Japon modifie finalement le contrôle de la courbe des taux
Après une pause en juin, la Réserve fédérale a relevé son taux d'intérêt directeur de 25 points de base supplémentaires en juillet, comme prévu, portant la fourchette cible des taux directeurs entre 5,25 % et 5,50 %, soit le niveau le plus élevé en 22 ans. Bien que les membres de la Fed envisagent une dernière augmentation plus tard dans l'année, les marchés estiment que le sommet du cycle a été atteint.
Comme prévu, la BCE a relevé ses taux de dépôt de 25 points de base pour les porter à 3,75 %, ce qui représente un neuvième resserrement consécutif. Mais la banque centrale ne s’est pas engagée sur une hausse des taux en septembre, ouvrant ainsi la voie à une éventuelle pause en septembre. De toute évidence, la détérioration des perspectives de croissance a poussé la BCE à dépendre entièrement des données. Aucun changement dans la réduction du bilan de la banque centrale n'a été annoncé.
La nouvelle du mois dernier concernait la politique monétaire au Japon. La Banque du Japon a annoncé "un contrôle plus souple de la courbe des taux », les limites supérieure et inférieure de la bande d’oscillation du taux à 10 ans étant désormais considérée comme une référence plutôt qu’une limite rigide. Cela signifie que la Banque du Japon autorisera le taux à 10 ans à dépasser le plafond de 0,5 % - bien qu’elle ait déclaré que le niveau de 1,0 % constitue dès à présent une limite à ne pas dépasser.
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Fed funds | 5.25-5.5% | +0.25% | Juil. 2023 |
BCE taux de dépôt | 3.75% | +0.25% | Juil. 2023 |
Devises : Un dollar volatil
Le dollar s'est considérablement affaibli au cours de la première quinzaine de juillet, passant de 1,085 à 1,125 par rapport à l’euro. Les données encourageantes sur l'inflation et le refroidissement du marché du travail ont été dans le sens du discours de la fin du cycle de hausse des taux d'intérêt américains. Les données économiques publiées par la suite (croissance du PIB meilleure que prévu au deuxième trimestre) ont ramené l'attention des investisseurs sur le différentiel de rendement des obligations d'État, qui se sont creusés en faveur du dollar. Dans l'ensemble, le dollar ne s'est que légèrement affaibli par rapport à l'euro au cours du mois dernier.
La couronne norvégienne s'est renforcée de près de 5 % par rapport à l'euro en juillet, après une année de dépréciation. Un chiffre d'inflation plus élevé que prévu, en particulier l'inflation de base, a laissé la porte ouverte à de nouvelles hausses des taux d'intérêt de la banque centrale norvégienne. La hausse des prix du pétrole soutient également la couronne norvégienne.
Le yen japonais s'est raffermi après l'annonce de la Banque du Japon sur l'assouplissement du contrôle de la courbe des taux, mais entre-temps, la devise a vu une partie des gains réalisés s'évaporer.
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USD | 1.101 | -0.9% | 0.1% | -2.8% |
GBP | 0.856 | 0.4% | 2.4% | 3.3% |
JPY | 156.43 | 0.6% | -4.2% | -11.4% |
CHF | 0.957 | 2.0% | 2.9% | 3.3% |
Matières premières : Hausse des prix du pétrole et des métaux industriels
Les prix du pétrole ont fortement progressé en juillet (brent + 14,2% en USD), partant d'un niveau fin juin au plus bas depuis décembre 2021. La tendance haussière a été dopée par des facteurs tels que les restrictions de production de l’Arabie Saoudite et de la Russie, une économie américaine résiliente et une éventuelle politique de relance en Chine. Ces éléments suggèrent que la situation de l'offre et de la demande de pétrole sera plus équilibrée au second semestre par rapport au premier semestre. Du côté négatif, le ralentissement de la croissance mondiale et la possible augmentation des volumes iraniens et vénézuéliens continuent d’agir comme freins à toute hausse des prix du pétrole.
Les prix des métaux industriels ont également évolué positivement en juillet. Les hausses de prix ont été assez générales. Les prix des matières premières ont augmenté dans l'espoir d'une nouvelle relance budgétaire chinoise et d'un « atterrissage en douceur » des économies développées. Même après la récente annonce du Politburo chinois, on ne sait toujours pas si ces mesures suffiront à donner un véritable coup de fouet à l'activité.
Le prix de l'or a légèrement augmenté en juillet. Les attentes selon lesquelles les banques centrales des pays développés sont désormais très proches de la fin de leur cycle de resserrement monétaire ont contribué à soutenir le cours.
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Métaux industriels (GSCI) | 433.73 | 6.3% | -1.0% | -3.9% |
Pétrole (Brent) | 85.56 | 14.2% | 7.6% | -0.4% |
Or | 1971.04 | 4.1% | 0.5% | 10.0% |