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Dominos en bois alignés avec une pile de pièces de monnaie au milieu, quelques dominos tombant à droite, sur fond noir.
Monthly House View

Monthly House View octobre 2025 : Macroéconomie

Jérôme van der Bruggen - Chief Market Strategist

La croissance des États-Unis reste solide tandis que l'Europe s'adapte aux nouveaux tarifs douaniers.

La Banque centrale européenne (BCE) signale la fin de son processus d'assouplissement, tandis que le virage accommodant de la Fed exerce une pression supplémentaire sur un dollar américain déjà affaibli, ce qui profite aux marchés émergents.

États-Unis : croissance et emploi résilients

L'économie américaine continue de montrer une croissance solide, soutenue par une consommation robuste des ménages. Malgré une inflation élevée, les consommateurs restent disposés à dépenser, comme en témoignent les paiements par carte de crédit. Cependant, l'inflation demeure un défi, avec des hausses prévues des tarifs d'importation qui pourraient encore augmenter les prix à la consommation.
Le marché du travail américain montre des signes de ralentissement, mais les fondamentaux restent stables. La croissance de l'emploi hors secteur agricole a diminué, en partie à cause de la baisse des flux migratoires. Les licenciements permanents restent faibles, indiquant une réticence des employeurs à réduire drastiquement leur personnel. La Réserve fédérale (Fed) adopte une approche prudente avec des baisses de taux d'intérêt prévues, ce qui devrait renforcer la dynamique positive.

Europe : dynamique inégale et défis

Les perspectives économiques pour l'Europe sont moins optimistes. La croissance du PIB de la zone euro est estimée à 1,2% pour 2025 et 1,1% pour 2026. Les tarifs d'importation en hausse sur les exportations européennes vers les États-Unis mettent sous pression le modèle d'exportation de l'Europe, notamment en Allemagne et dans des secteurs comme la production de voitures et de machines.
Au sein de l'Europe, la dynamique est inégale. L'Allemagne mise sur des dépenses fiscales et des initiatives d'investissement pour atténuer le ralentissement de la croissance. L'Espagne et l'Italie bénéficient du fonds de relance européen, qui soutient les dépenses en construction et en infrastructure. La France reste cependant le maillon faible en raison de l'incertitude budgétaire et des tensions politiques, entraînant des taux d'épargne élevés et une consommation limitée.

Chine : reprise et croissance

L'économie chinoise retrouve un certain éclat avec une révision à la hausse de la croissance du PIB pour 2025 à 4,7%. Le secteur des services montre une forte expansion, soutenue par la reprise du tourisme et du secteur industriel. Les exportations se diversifient davantage, avec une croissance dans les véhicules électriques et les technologies renouvelables.
Le secteur immobilier chinois montre des signes prudents de stabilisation, ce qui pourrait améliorer la confiance des ménages et les revenus des gouvernements locaux. Les mesures anti-involution (terme désignant un phénomène de concurrence excessive et contre-productive entraînant des surcapacités de production et une déflation) des autorités visent à réduire la concurrence excessive et les guerres de prix, offrant une base pour une augmentation progressive des prix dans les années à venir.

Conclusion

Les perspectives économiques mondiales restent mitigées. Alors que l'économie américaine reste résiliente et que la Chine montre des signes de reprise, l'Europe fait face à une dynamique inégale et à des défis. Nos experts suivent de près ces tendances pour immédiatement ajuster les portefeuilles et tirer profit des opportunités quand celles-ci se présentent.
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