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Une main gantée tenant deux torches enflammées avec des flammes orange vif contre un fond flou gris-bleu.

Meet the CEOs@ITS Wood. Transmettre le feu entrepreneurial

Degroof Petercam - Marketing & Communication Specialist

Le 30 septembre, le site de production ITS Wood à Bertrix a été le foyer d'un nouvel événement Meet the CEOs, placé sous le signe de la passion entrepreneuriale avec pour thème : « Transmettre le feu sacré au sein de son entreprise ». À cette occasion, James Demaret, CEO de ITS Wood, a partagé sa vision et son engagement profond pour son entreprise familiale, active depuis plus de 15 ans dans l'achat et le négoce de bois sur pied de qualité. Une flamme qu'il cultive et insuffle au cœur de son activité forestière.

Qu'est-ce qui vous a donné le déclic pour entreprendre ?

L'envie d'entreprendre est né de la motivation de coupler l'aventure, les voyages, le commerce et les relations humaines. Issu d'une famille d'entrepreneur, je souhaitais tenter ma chance en développant mes propres activités au sein de l'entreprise familiale. Ajouter une branche d'activité qui n'était pas connectée aux activités historiques de l'entreprise.

Comment est née l'idée de votre entreprise, et comment a-t-elle évolué depuis ?

L'idée de l'entreprise ou des entreprises qui ont été créées, se place sur des temporalités qui correspondent au profond sentiment de vouloir saisir une ou des opportunités. D'écouter son instinct et de mettre en place une dynamique et une équipe pour concrétiser une idée.
Cette aventure est faite de doutes. Il faut en avoir au contraire de la peur d'entreprendre. Contrairement à la peur qui est bloquante, le doute est sain car il force le questionnement pour dégager une voie à suivre.
Les projets récents (Tcharbon et Watt de feu) qui ont été développés se sont construits sur une vision long terme qu'on finira par y arriver. Définir un terme lointain (15 ans), quand financièrement on peut se le permettre, permet de mettre au centre le plus important dans un projet : les collaborateurs, le produit, l'organisation de la production et de la logistique, les clients et en dernier lieu la rentabilité... Partir du postulat que c'est la somme des positifs de tout ce qu'on aura mis en place à chaque étape du projet, qui amènera de la rentabilité. Une vision à contre-courant mais qui a l'avantage de construire sereinement les bases du projet.
Les difficultés sont probablement les mêmes partout (comprendre la demande, son environnement, gérer le personnel, définir des objectifs de productivités) mais celle qui pour moi a été la plus difficile et qui m'a « consommé » le plus d'énergie, a été de constituer une équipe, de la faire travailler ensemble et de l'intégrer dans la stratégie comme un gage de qualité pour le consommateur final. Le côté « reconnaissance » est de voir que, ce qu'on avait imaginé, on l'a développé et est utilisé avec une grande satisfaction par plusieurs milliers d'utilisateurs.

Quels ont été vos plus grands défis à surmonter pour faire grandir votre entreprise ?

Garder la foi ! Développer des marques de « 0 » sont des défis qui impliquent toutes les branchent de l'entreprise. Elles demandent une inertie de dingue...il faut constamment relancer, se poser des questions pour orienter la stratégie, faire des pauses, analyser, recruter des bons profils, écouter le marché, se positionner, s'adapter, être patient...
Exemple concret : Au début du projet en 2020, les recrutements ont été les plus difficiles car on n'avait que peu de choix au vu de la nature de l'activité Tcharbon...il faut avouer qu'on recherchait des profils très polyvalents...Créer l'osmose pour que la et les personnes s'engagent dans le projet, les intégrer, leurs transmettre les valeurs de l'entreprise tout en développant les contacts commerciaux pour développer les ventes, sont très consommateurs de temps.

Quelles sont les erreurs que vous avez faites et que vous ne referiez plus ?

L'erreur que je ne referais plus et de croire que l'on peut être engagé avec la même efficacité et énergie dans plusieurs sociétés. Mes activités historiques représentent 95% du CA et de la marge de l'entreprise. Or, quand on veut s'impliquer dans l'opérationnel car la taille de la structure fait que vous n'avez pas les ressources en interne pour organiser la production et le développement commercial des nouvelles activités, on doit pouvoir s'y consacrer à 100%...surtout sur des phases de lancement. Mener un projet à bien implique de l'investissement personnel pour emmener l'équipe à bon port, les convaincre qu'on peut y arriver. Créer des liens demande du temps. Il faut être investi à 100%.

Quels conseils de gestion donneriez-vous à un start-upper qui débute ?

Il est un fait que la mise de départ est importante et doit être bien gérée...au-delà de cet élément qui relève de la débrouillardise quand on a rien ou du soutien de son entourage quand on en a la possibilité, le meilleur conseil que je pourrais donner à une start up qui débute est d'organiser une analyse POST MORTEM de son projet avec autour de la table, des personnes venues du monde de l'entreprise, bancaire, commercial, RH qui répondront aux questions du « Pourquoi ça n'a pas marché alors que... »

Quelle est votre vision pour l'avenir de votre entreprise ?

Pour commencer, dans 5 ans, être toujours là ! Nous avons la chance d'avoir plusieurs activités toutes ou presque liées à la filière bois. Cela nous permet dans notre diversité de cerner les enjeux de la filière, de préparer nos différentes activités aux défis de demain. Elles subiront toutes les frasques de la géopolitique mondiale ou du changement climatique.
Notre objectif est de cerner la place que nous pourrons occuper dans les différents marchés et d'adapter les stratégies de chaque activité à l'agilité. L'agilité passe chez nous par une professionnalisation de nos méthodes de travail. Se tenir prêt à ralentir ou à accélérer. La posture du futur de l'entreprise sera celle d'un marathonien agrémenté de sprint pour saisir les opportunités.
Si j'aborde le capital humain de l'entreprise, c'est, malgré toutes ces contraintes, apporter un terrain fertile pour que les individus puissent créer des relations et s'y épanouir. Conserver le sens du travailler ensemble. L'entreprise doit aussi jouer le rôle sociétal de « bulle » de protection face à un environnement très anxiogène à certains moments...

Quel rôle votre entreprise joue-t-elle (ou souhaite-t-elle jouer) dans la société ?

Montrer la voie qu'il est possible de croire en ses projets entrepreneuriaux. On avance tous en marchant sur un fil, confronté à des doutes et des obstacles. Aucunes certitudes que nos projets fonctionnent mais il faut les tenter car ils permettent d'ouvrir la voie sur des opportunités qu'on ne soupçonnait pas...ne pas avoir peur de risquer et de perdre...
Notre entreprise est consciente que l'environnement change très vite et que la survie dans cette évolution tiendra à l'agilité.
Notre rôle en tant qu'acteur est de faire vivre nos valeurs que sont la confiance, l'engagement, la robustesse et le respect dans les projets que nous menons.
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