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Légère hausse de l'inflation : quel impact sur les taux d'intérêt ?

Jérôme van der Bruggen - Chief Investment Officer
L'inflation reste une question importante pour l'économie et la politique monétaire. Après une forte baisse de l'inflation au cours des derniers trimestres, nous avons récemment observé une légère remontée. Est-ce que les banquiers centraux mettront effectivement en œuvre les réductions de taux d'intérêt qu'ils ont prévues ? Jérôme van der Bruggen, Chief Investment Officer, analyse la situation et esquisse des scénarios d'inflation possibles pour l'avenir.
L'inflation a fortement diminué, tant en Europe qu'aux États-Unis. Les problèmes des chaînes d’approvisionnement se sont atténués, les prix des matières premières se sont normalisés et le marché du travail s’est également détendu. Les hausses de taux de la BCE et de la Fed ont participé à cette embellie.

Maintien de l'objectif de réduction des taux d'intérêt

Si la légère reprise de l'inflation dernièrement crée de l'incertitude quant à sa trajectoire future et sur les intentions des banques centrales en matière de taux d’intérêt, la première baisse des taux aura bien lieu en juin d’après nous. Les propos les plus récents de Jerome Powell sont d’ailleurs réconfortants et vont dans ce sens.
  • Un des scénarios plausibles semble être que, si Donald Trump remporte l'élection présidentielle américaine, il établisse de nouveaux droits de douane à l'importation. Cela pourrait alimenter l'inflation américaine à un moment où la Fed réduit ses taux d'intérêt. Tout dépendra alors du taux de change du dollar.

Un taux d'inflation plus élevé ?

  • À plus long terme, il y a de fortes chances que l'inflation soit plus élevée qu'elle ne l'a été au cours de la dernière décennie. Il est difficile de prévoir à quel niveau elle se stabilisera, même si l'objectif reste pour l'instant fixé à 2 %. Les facteurs susceptibles d'exercer une pression à la hausse sont le besoin important de matières premières pour mettre en œuvre la transition énergétique et l'électrification, la fragmentation géopolitique, ainsi que le vieillissement de la population. D'un autre côté, les développements technologiques (et surtout les gains de productivité qui y sont associés) pourraient modérer les pressions inflationnistes.
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