19.12.20232 min
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Tout patrimoine se gère. L’art ne fait pas exception.
Acquisition, authentification, installation, assurance, conservation et restauration, valorisation et possibilité d’exposition, publication, transmission, vente, donation, philanthropie : l’art est une passion qui revêt de multiples aspects où l’émotionnel et le rationnel s’entremêlent. Aussi, en tant que banque privée holistique, Degroof Petercam a mis en place un service dédié à l’accompagnement personnalisé de ses clients dans la gestion de leur patrimoine artistique. Rencontre avec Christine Mostert, Head of Art Advisory Services.
Une vision globale
Pourquoi un tel service au sein de la banque privée? “À côté d’un portefeuille d’actifs mobiliers, de biens immobiliers, les œuvres d’art peuvent représenter une part importante dans la diversification d’un patrimoine”, explique Christine Mostert. “Ainsi, nos clients bénéficient chez nous d’une expertise patrimoniale globale et d’une approche sur-mesure de leurs avoirs.” Cela dit, si l’art se gère au même titre que d’autres investissements, par nature, il requiert néanmoins des compétences qui lui sont spécifiques. “Aussi, nous travaillons avec un réseau de spécialistes et d’experts, de manière indépendante et transparente. Notre département Estate Planning, lui, intervient lors des structurations et des donations.”
Une solide expérience
Historienne de l’art, Christine Mostert possède une solide expérience acquise au cours de sa carrière dans une maison de ventes aux enchères, auprès d’un collectionneur privé et en banque privée. “À partir des années 2010, le marché de l’art a fortement changé et s’est inversé: tout ce qui était considéré comme « classique » a, de manière générale, perdu de son aura, tandis que l’art contemporain, lui, a commencé à prendre beaucoup de valeur. Par ailleurs, l’environnement fiscal a également évolué.”
L’art se gère au même titre que d’autres investissements.
Christine Mostert, Head of art advisory services Degroof Petercam
Goût personnel ou stratégie?
Qu’il s’agisse d’acquérir une œuvre ou de constituer une collection, comment s’y prendre au mieux? “Il convient de considérer le long terme. Il faut prendre le temps de s’informer, de voir beaucoup d’œuvres d’art– par exemple dans les foires – et de déterminer ce que l’on aime véritablement.”
Christine Mostert conseille par ailleurs de ne pas détenir trop d’œuvres du même artiste. “Les grands tableaux, qui sont en principe plus onéreux, ont, par exemple, plus de difficultés à trouver preneurs sur le marché actuel. De même, certaines couleurs, comme le bleu et le vert, fonctionnent moins bien.”
Christine Mostert conseille par ailleurs de ne pas détenir trop d’œuvres du même artiste. “Les grands tableaux, qui sont en principe plus onéreux, ont, par exemple, plus de difficultés à trouver preneurs sur le marché actuel. De même, certaines couleurs, comme le bleu et le vert, fonctionnent moins bien.”
Des questions à se poser
Il est également des questions fondamentales auxquelles on ne pense pas d’emblée, souligne l’experte: “L’état, la provenance voire l’authenticité des œuvres.” Il faut vérifier qu’elles n’ont pas servi à un blanchiment d’argent, qu’elles ne sont pas issues d’un pillage, qu’elles n’ont pas été sorties de manière illégale d’un pays durant une guerre ou par le biais de marchés clandestins. Au vu de toutes ces spécificités, on prend plus clairement la mesure d’un accompagnement pertinent.
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