Ce marché recouvre en réalité plusieurs segments : les accessoires (33 % : sacs et autres objets en cuir (20 %), les chaussures (6 %), les lunettes (7 %), le hard luxury (22 % : les montres (14 %), les bijoux (8 %), la beauté (22 % : parfums 10%, cosmétiques 12%), et évidemment…les vêtements (23 %).
Un marché en croissance depuis 25 ans
Fin 2019, les ventes annuelles du marché du luxe ont été estimées à environ 300 milliards de dollars. La croissance annuelle moyenne du marché – tant sur les 10 dernières années que sur les 25 dernières – a été de 6 %.
Les acheteurs chinois friands de luxe
Sur la dernière décennie, 2/3 de la croissance du marché provient des acheteurs chinois (33 %), très sensibles aux symboles de statut et de réussite. Suivent les Japonais (10 %), les autres nationalités asiatiques (11 %), les Américains (22 %), les Européens (18 %), les acheteurs du Moyen-Orient (7 %) et du reste du monde (7 %).
La croissance de la demande de luxe de la part des Américains dépend beaucoup de la croissance de leur marché boursier, étant donné qu’une grande partie de leur richesse est investie en Bourse ; alors que la croissance de la demande de luxe de la part des Chinois dépend beaucoup de la vigueur de leur marché immobilier, dans lequel ils sont fort investis.
De nouvelles tendances
Plus d’accessoires, moins de fond de teint (maquillage), plus de produits de soin, mais surtout une tendance de fond : l’achat en ligne. D’après Bain/Altagamma, 12 % du marché du luxe est vendu via ce canal. Evidemment, il est davantage utilisé pour certains segments comme les produits de beauté, beaucoup moins pour les bijoux de luxe. Néanmoins, ce circuit-là croît de plus de 20 % par an en moyenne depuis de nombreuses années. Les entreprises du luxe ont bien compris l’enjeu de la vente en ligne et s’adaptent en augmentant leur présence en distribution directe (via leur point de vente physique et leurs propres sites digitaux).
Conclusion
Le secteur du luxe est donc un marché qui reste très profitable car il s’est fortement diversifié. Il est bien entendu tributaire de la santé économique de ses clients. Et, dans le cas de sa clientèle chinoise confrontée au coronavirus, de sa santé tout court.
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