Marchés d'actions : troisième mois consécutif de hausse
Les marchés boursiers ont connu leur troisième mois consécutif de hausse en mars. Le premier trimestre de 2019 se termine donc sur des performances à deux chiffres dans les principales régions du monde, parfois aidé par l’évolution des devises. Les marchés tournent ainsi la page de la forte correction qu’ils avaient subie au dernier trimestre de l'année passée. Les perspectives économiques et les prévisions bénéficiaires ont encore été revues à la baisse au cours du trimestre écoulé, ce qui implique un revalorisation (rerating) des marchés d’actions. Ceux-ci ont été soutenus par le revirement des projections de politique monétaire des banques centrales. La position plus accommodante adoptée par celles-ci (report ou abandon des hausses de taux) a un effet positif sur l’économie et les valorisations des entreprises. Toutes les entreprises ne profitent toutefois pas de ces révisions des projections de taux dans les mêmes proportions. Les banques, qui ont intérêt à ce que les marges de taux soient plus élevées, sont, par exemple, restées à la traîne sur les marchés boursiers. En Europe, l’industrie automobile souffre toujours du manque d’avancées dans les négociations commerciales entre les États-Unis et l'Europe et affiche, en outre, des chiffres de ventes décevants. En cette fin de trimestre, tous les yeux seront tournés vers la publication des résultats des entreprises. Aux États-Unis, le consensus s’attend à une chute des bénéfices de 3,7 % pour les sociétés du S&P 500 (la première baisse depuis le deuxième trimestre de 2016). Début janvier, la prévision faisait encore état d’une progression de 2,9 % (chiffre de Factset). Ce recul est dû à une base de comparaison plus élevée par rapport au premier trimestre de 2018 (lorsque les réductions d’impôts ont commencé à faire leurs effets aux États-Unis), au ralentissement de la croissance (surtout en dehors des États-Unis) et à la pression sur les marges (augmentation des coûts et notamment des salaires).