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Saison des résultats : bilan positif

Jérôme van der Bruggen - Chief Investment Officer
La saison des résultats d’entreprises touche à sa fin pour le dernier trimestre 2021. L’occasion de revenir sur la pertinence de ce moteur important de la Bourse.

Après avoir été guidée en bonne partie par l’évolution des taux d’intérêt, la Bourse semble accorder davantage de place aux résultats des entreprises : comment se portent-elles sur la base de cet indicateur ?

L’activité économique au quatrième trimestre 2021 était forte et cela se voit dans les résultats. Les chiffres d’affaires aux États-Unis augmentent en moyenne de +17 % (par rapport à leur niveau du quatrième trimestre 2020) et de +22 % en Europe. En termes de momentum, l'activité s'est même raffermie par rapport à l'été. La production manufacturière mondiale a rebondi, la croissance asiatique semble avoir atteint un creux, les stocks ont commencé à se reconstituer et divers goulots d'étranglement se sont atténués.

Voilà de bonnes nouvelles, mais elles peuvent étonner : après tout, la fin 2021 a été marquée par la hausse des coûts de l’énergie et par des pénuries sur de nombreux produits nécessaires au bon fonctionnement de ces entreprises.

Votre réaction est logique, mais les entreprises continuent à être capables de répercuter les augmentations de coûts sur les clients. Résultat : les bénéfices restent très forts. Le taux de croissance des bénéfices par action pour les États-Unis est de +28 % pour le quatrième trimestre et de +44 % pour l’Europe. Cela reflète la solidité de la demande finale. Et donc, malgré les augmentations des coûts, les marges n'ont pas beaucoup baissé.

L'activité devrait rester suffisamment robuste pour que les bénéfices progressent.

Mais est-ce à dire que cette résilience des résultats des entreprises peut perdurer également en 2002 ?

Nous restons positifs sur les perspectives de bénéfices pour 2022, tablant sur une nouvelle année de croissance (entre 5 et 10 %) même si les entreprises sont, elles, assez prudentes. Selon nous, la pression sur les coûts de production devrait petit à petit s’atténuer et l'activité devrait rester suffisamment robuste pour que les bénéfices progressent.

Autre étonnement : La saison des résultats a été meilleure aux États-Unis qu’en Europe. Comment cela se fait-il et cela peut-il continuer ?

Tant que l’activité reste forte, cela peut continuer. Les indices européens sont peuplés d’entreprises issues des secteurs de l’industrie, de l’énergie ou des matières premières. Plus qu’aux Etats-Unis ! Nous avons aussi en Europe encore beaucoup de bancaires cotées en bourse. Or, ces secteurs améliorent leur profitabilité à mesure que l’activité progresse. Les valeurs technologies (davantage représentées aux Etats-Unis) sont, elles, un peu moins dépendantes du cycle économique. En résumé, les indices européens sont plus cycliques que les indices américains.
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