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Le coronavirus a-t-il contaminé le marché immobilier?

Herman Van der Loos - Senior Equity Analyst
L'immobilier est généralement considéré comme un investissement résilient aux crises. Dans cette vidéo nous examinons l’impact du coronavirus sur les sociétés immobilières.

Segment résidentiel

La pandémie a accéléré les tendances déjà en cours auparavant. Dans le segment de l’immobilier résidentiel, nous voyons que les sociétés cotées en Europe ont vu leur cours s’envoler. En Belgique – pays de propriétaires – paradoxalement on en trouve peu. En Allemagne, par contre pays de locataires, ces sociétés ont connu une forte progression

Segment des bureaux

Pour le marché des bureaux, la tendance du télétravail était déjà en l’air avant le confinement. A l’avenir, le défi pour les entreprises sera de prendre en compte le « peak demand ». Parfois il y aura 20 % de collaborateurs présents au bureau un lundi ou un vendredi, mais il y aura aussi des moments où ce sera 80 %... Et les dernières années, nous avons vu que la surface par employé a été réduite. Maintenant ces m2 sont plutôt à la hausse…pour cause des mesures de distanciation sociale.
En Belgique, de nombreuses sociétés cotées sont actives dans le segment des bureaux comme Befimmo ou Leasinvest. Elles ne voient pas vraiment de chute de la demande ou peu de locataires qui négocient une diminution des loyers. Sauf peut-être dans les flex offices et les bureaux partagés.

Segment du commerce

Depuis des années, le secteur du retail souffre. Ce n’est pas nouveau mais la crise a aggravé la tendance. L’e-commerce pèse énormément, alors que le secteur du mode souffrait déjà avant la crise. Les shopping malls et les localisations high street souffrent beaucoup plus que le retail en périphérie. Au niveau international, des sociétés comme Unibail accusent le coup, parce qu’on se demande ce que vaudra valoir leur parc immobilier.

Segment de l’immobilier logistique

Pour l’immobilier logistique, la valeur de ces sociétés reste robuste. Il n’y a pas de locataires que ne veulent ou ne peuvent pas payer leur loyer. WDP et Montea par exemple restent très solides en bourse.

Segment des maisons de repos et de soins

Sur ce segment, la mortalité élevée en maisons de repos a engendré un momentum négatif. Cependant, les locataires sont souvent des gros opérateurs et il y a eu un soutien massif des gouvernements. Dès lors, on n’a observé de difficultés particulières au niveau du paiement des loyers comme le confirment Cofinimmo ou Aedifica.

En conclusion

Nous croyons qu’en 2021 le marché de l’immobilier sera toujours soutenu par de divers facteurs. Les taux d’intérêt vont rester très bas donc pour les investisseurs, surtout ceux qui hésitent à investir en actions, l’immobilier coté reste une bonne alternative.
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