Matières premières : cuivre, le métal vert
Le cours de l’or est resté relativement stable durant le mois écoulé et a fluctué autour de 1 900 dollars l’once. D'une part, l'espoir de nouvelles mesures d’aide fiscale, avant ou après les élections, était toujours présent aux États-Unis. D’autre part, la hausse des rendements obligataires outre-Atlantique a entraîné un coût d’opportunité plus élevé, ce qui n’est pas de nature à soutenir le prix de l’or. Vers la fin du mois, le métal précieux n’a pas pu profiter du regain d’aversion pour le risque des investisseurs, à cause d’un dollar plus fort.
Le cours du Brent est de nouveau passé sous la barre des 40 dollars le baril, la nouvelle flambée de cas de coronavirus dans l'hémisphère nord faisant craindre un ralentissement de la reprise de la demande. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a averti que si la perturbation de la demande due à la pandémie persistait, cela pourrait entraîner un changement de comportement permanent des consommateurs, avec des répercussions durables sur la demande. Les pays de l’OPEP+ envisagent de ralentir le rythme de réduction de leurs restrictions de production. À la cadence actuelle, deux millions de barils supplémentaires seraient mis sur le marché tous les jours à partir de janvier.
Les cours des métaux industriels ont bien résisté en octobre et ont pu compenser leur baisse de septembre, grâce, entre autres, à une forte demande de la Chine. Le prix du cuivre a notamment atteint son plus haut niveau en plus de deux ans. Indispensable dans le processus d’électrification de l’approvisionnement énergétique, le métal profite en effet des investissements « verts ». La Chine a annoncé le mois dernier sa volonté d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060, alors qu’une victoire de Joe Biden aux élections présidentielles américaines constituerait une bonne nouvelle pour les investissements dans les énergies renouvelables.