Nos experts suivent de près les évolutions macro-économiques et les marchés financiers.
thuisblijven telewerken goede managementpraktijken

Covid 19, confinement et télétravail : 5 bonnes pratiques de management

Degroof Petercam - Marketing & Communication Specialist
En ces temps troublés, le télétravail s’affirme à la fois comme le meilleur moyen de concilier la continuité de l’entreprise et respect de la santé des collaborateurs. Vu le temps pris en général pour imposer une transformation au sein d’une entreprise, ce mouvement ultra-rapide et généralisé en faveur du télétravail est une excellente nouvelle pour l’avenir de nos sociétés.
C’est assez inédit dans l’histoire managériale : l’intérêt du management et des collaborateurs se sont alignés à la vitesse de l’éclair pour répondre aux défis sanitaires et économiques posés par ce virus. Mais encore faut-il que les chefs d’entreprises et les managers saisissent que gérer une équipe à distance nécessite d’autres qualités que celles déployées habituellement. Nous vous partageons les meilleures pratiques du télétravail que nous mettons aussi en place dans notre environnement.

1. Aller à l’essentiel :

Avant cette épidémie, les urgences et les rendez-vous se succédaient sans fin. Tout était urgent et/ou important. Bref, l’agenda des collaborateurs était plein à craquer. La crise du COVID-19 devrait permettre au CEO et/ou ses managers de demander aux équipes de se focaliser sur l’essentiel. En clair, c’est le moment ou jamais de faire le tri entre les projets et de focaliser l’attention des collaborateurs sur les véritables priorités de l’entreprise. Plus que jamais, la distance physique impose aux managers d’arbitrer en permanence entre ce qui est nécessaire et ce qui est faisable. Encore faut-il bien définir ces priorités et les répéter.

2. Fixer des rendez-vous informels

En période de confinement, rien n’est plus important que de garder la cohésion des équipes. Raison pour laquelle, il est important de fixer des rendez-vous périodiques pour maintenir l’esprit d’équipe et éviter les éventuels relâchements. Ces rendez-vous doivent-ils être formels ? Réponse : non, le confinement permet d’avoir plus de souplesse et certains experts n’hésitent pas à proposer d’avoir des rendez-vous « café et thé en main » via vidéo le matin vers 09H00. Une manière sympathique de garder le lien social comme si les collaborateurs étaient au bureau.

3. Faire preuve d’empathie et de flexibilité

La période actuelle génère des inquiétudes légitimes de la part des collaborateurs. Plus que jamais, il s’agit de les rassurer, de ne pas hésiter pour le manager à se comporter de manière un peu plus « personnelle » et un peu moins « professionnelle ». Autrement dit, le manager «virtuel» ne doit pas avoir peur de laisser parler ses émotions et surtout de faire preuve de bienveillance. L’idéal d’ailleurs est d’interagir avec ses équipes via les différents outils qui sont mis à notre disposition : emails, messagerie instantanée, vidéoconférence, etc. Le mieux, bien entendu, c’est la vidéoconférence. La raison ? Elle permet au manager d’avoir une communication plus verbale et elle lui permet également d’être davantage réceptif aux modes d’expression des collaborateurs.

4. Mettre les « Doers » en première ligne

La crise du COVID-19 va jeter un autre regard sur les ressources humaines. Au fond, soyons honnêtes, la présence de bureaux centralisés est souvent la contrepartie d’une forme de contrôle du travail des collaborateurs par le management. Mais cette vision appartient désormais au passé, elle implique que s’il y a contrôle, c’est qu’il y a manque de confiance. Alors, que faire si le télétravail devient la norme, bien au-delà de la crise actuelle ? Réponse : Google engage depuis des années les meilleurs éléments des meilleures universités mondiales. Le résultat de leur enquête interne ? Les diplômes, les interviews, les CV n’ont aucune corrélation avec les bons résultats des collaborateurs. Autrement dit, les candidats qui sont les plus motivés au départ sont aussi ceux qui en font le plus pour l’entreprise. A l’avenir – et dans ce nouveau contexte – le mot d’ordre des DRH sera de dénicher les « Doers » pour faire bouger les lignes.

5. Elargir la notion de « temps de travail »

La plupart des collaborateurs estiment que leur temps de travail est réglé sur ce qu’ils font physiquement au bureau et que le reste est du temps libre. Erreur. Comme le font remarquer beaucoup d’experts, ce que nous faisons en-dehors du bureau nous rend parfois meilleurs au travail. Lire un livre qui donne des idées, est-ce du temps libre ou du temps de travail ? Et si c’est le cas, pourquoi ne pas lire durant les heures de bureau ? D’où la suggestion de profiter du confinement pour laisser les collaborateurs s’organiser de manière à ressortir le meilleur d’eux.
La crise : aussi une opportunité pour préparer le rebond
La crise du COVID-19 va remettre en cause beaucoup de nos certitudes. D’abord, elle montre la grande flexibilité des collaborateurs lorsque le bien commun est en danger. Ensuite, cette nouvelle flexibilité ne sera pas perdue pour les années à venir. Le télétravail peut inciter les entreprises à revoir leur manière de travailler et par ricochet leur organisation interne. Le télétravail considéré autrefois comme une sorte de faveur accordée à l’un ou l’autre collaborateur, n’est-il pas devenu une réponse durable pour diminuer les coûts de bureau et le temps perdu dans les embouteillages ? Si l’on part du principe que la flexibilité va s’accélérer au cours des prochaines années, le CEO et ses managers peuvent également voir cet exercice de confinement comme un test grandeur nature pour étudier la future organisation de leur entreprise. Faut-il le rappeler, en chinois, le mot « crise » et « opportunité » s’écrivent de la même manière.
Partager l'article
Plus sur ce thème:
Réglementé par l’Autorité des services et marchés financiers (FSMA) et la Banque Nationale de Belgique | Tous droits réservés 2024, Degroof Petercam