Il est clair que les marchés boursiers ne progressent plus, voire baissent depuis le début du mois de septembre. A quoi faut-il attribuer ce changement d’attitude ? Plusieurs facteurs techniques ont joué un rôle dans ce renversement de tendance :
- les prises de bénéfices pour les actions GAFA
- les déceptions de la banque centrale américaine (FED)
- le début de la fenêtre de blackout pour les rachats d’actions américaines
Bref, autant d’éléments négatifs qui ont pesé sur les cours. Mais c’est clair que la remontée des chiffres de contamination au COVID-19 un peu partout dans le monde a aussi joué un rôle.
Taux de mortalité
Bien entendu, certains s’interrogeront : pourquoi ce brusque revirement à l’égard des chiffres COVID-19 alors qu’en réalité, le nombre de décès est en baisse et que la mortalité du virus semble être moindre qu’on ne le pensait jusqu’à présent ? A cela, il convient de rappeler que la reprise des cas COVID-19 est là et que c’est en soi inquiétant en dépit du faible taux de mortalité. Pour rappel, durant la semaine écoulée du 22 septembre dernier, nous avons enregistré 172.391 cas dans les 5 pays d’Europe concernés (Espagne, France, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie), soit autant que le pic enregistré le 7 avril dernier (200.550 cas). Et donc, les investisseurs ont pris peur d’un éventuel retour de la pandémie avec les risques de reconfinements partiels ou totaux. Bien entendu, et fort heureusement d’ailleurs, le nombre de décès est dix fois moindre (1.573 contre 21.900 pour la même période), mais cet élément n’a pas suffi à rassurer les investisseurs contre un éventuel nouveau gel de nos économies.
Les 3 phases de Sophie Wilmès
La dernière conférence de presse de notre Première ministre Sophie Wilmes nous rappelle à juste titre que nous sommes dans une crise en 3 phases.
- La première est relative au confinement et à son corolaire, l’effondrement de la croissance économique.
- La deuxième phase, derrière nous maintenant, c’est la période de dé-confinement et une reprise plus ou moins forte.
- Et aujourd’hui, nous sommes dans la troisième phase, celle où nous devons tous apprendre à vivre avec le virus.
Et sur le plan économique, nous sommes hélas dans une période d’essoufflement de la reprise mais heureusement sans effondrement. L’essoufflement ? Il suffit de regarder les indices d’activité comme l’indice PMI de la zone euro : en août dernier, il était à 51.9 et aujourd’hui, il a chuté à 50.1. Certes, le secteur manufacturier affiche une bonne tenu (amélioration à 53.7) mais le secteur des services reste faible (sous les 50). Quant à l’absence d’effondrement de la croissance, elle s’explique par le rôle de l’Etat (plans de relance sectoriels, mesures de soutien comme le chômage Corona, etc.) et le soutien des autorités monétaires.