Marchés d’actions : forte hausse des cours boursiers
La thématique désinflationniste a donné le ton aux marchés en novembre. Les investisseurs ne partagent pas le point de vue des banques centrales pour qui les taux d’intérêt vont rester à ces niveaux élevés pour une longue période. En tout cas, les derniers chiffres d’inflation parus de part et d’autre de l’Atlantique semblent aller dans la direction des investisseurs. En Europe, les secteurs sensibles aux taux, tels que l'immobilier et la technologie, ont été les plus performants, l'attention des investisseurs se portant sur le calendrier des baisses de taux.
Marchés obligataires : un mois exceptionnel pour les obligations
Les taux sur toute la partie de la courbe ont fortement chuté en novembre. Les investisseurs sont passés outre l’accélération de l’économie américaine au troisième trimestre (5,2 % en annualisé), pour se focaliser davantage sur la trajectoire de la baisse de l’inflation. En octobre, la mesure d'inflation préférée de la Fed a chuté à son plus bas niveau depuis mars 2021. D’autres facteurs ont renforcé le narratif de désinflation. Parmi ceux-ci, les chiffres du marché du travail américain pointaient également vers une détente. Les créations d’emplois d’octobre continuaient de ralentir et le nombre de personnes qui perçoivent des allocations de chômage était en progression. L’histoire était similaire dans la zone euro.
Banques centrales : début de changement de rhétorique de certains membres de la Fed
La réunion de la Fed du 1ᵉʳ novembre s'est achevée sans changement de politique monétaire. Le président Powell a prôné le statu quo sur les messages, déclarant que la Fed ne pensait pas à des réductions de taux pour le moment et qu'il y avait encore beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre l'objectif d'inflation de 2 %. Toutefois, depuis cette réunion, les attentes de marché quant à l’évolution future des taux directeurs ont fortement changé. Les marchés évaluent désormais à près de 0 % la probabilité d'une hausse de taux de la Fed en décembre, tandis que les attentes concernant les réductions de taux en 2024 se sont renforcées.
Devises : dépréciation du dollar
Le dollar (DXY Index) s’est déprécié de 3 % en novembre à la suite de la publication de chiffres d’inflation plus faibles qu’attendu aux Etats-Unis. Après avoir atteint le niveau de 1,10 contre l’euro, le dollar s’est quelque peu raffermi par rapport à l’euro en fin de mois. Pour cause : des chiffres d’inflation largement en-dessous des attentes dans la zone euro.
Matières premières : nouvelle réduction de production de l’OPEP+
Le prix du pétrole a traversé un mouvement de faiblesse lorsque l’OPEP+ a décidé de reporter de quelques jours sa réunion prévue le 26 novembre, faute d’accord sur les quotas de production de certains pays africains. Finalement, le cartel a pris comme décision de maintenir les coupes de production en place, mais a également décidé de les amplifier d’un million de barils par jour, ce qui a fait augmenter les prix pétroliers fin novembre. La hausse de fin de mois n’aura cependant pas permis au prix du pétrole d’effacer ses pertes du mois.