Marchés obligataires : retour des investissements « refuges »
Les craintes concernant l'impact économique du coronavirus ont poussé les rendements obligataires à la baisse dans le monde entier. La timide hausse des rendements enregistrée depuis le dernier trimestre de l'année passée a été complètement neutralisée. Le taux allemand à 10 ans est ainsi passé de -0,19 % en début de mois à -0,44 %, alors que le taux américain s’est replié de 1,92 % à 1,52 %. Malgré le regain d’instabilité politique en Italie, le spread des obligations italiennes s’est contracté en janvier. Le président du Mouvement Cinq Étoiles, Luigi Di Maio, a démissionné, mais cela n'a pas mis le gouvernement en danger. En outre, le partenaire de coalition, le Partito Democratico, a obtenu des résultats meilleurs que prévu à des élections régionales, alors que la Lega de Matteo Salvini espérait gagner pour ainsi déstabiliser encore davantage le gouvernement. En janvier, les spreads des obligations d’entreprises ont augmenté légèrement dans le segment « investment grade » (titres de qualité) et un peu plus dans le segment « high yield » (titres à haut rendement). Les nombreuses nouvelles émissions d’obligations d’entreprises au début de l’année ont été rapidement absorbées par le marché. L’aversion générale au risque a joué un rôle durant la seconde quinzaine du mois.