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Monthly Market News

Monthly Market News décembre 2023 – Tendances sur les marchés

Alexandre Gauthy - Economist
Le « pivot » de la Fed tant attendu a été annoncé mi-décembre. Cela a contribué à prolonger la hausse des marchés boursiers en fin d’année et à faire baisser les rendements obligataires.


Notre expert, Alexandre Gauthy, analyse les tendances sur les marchés en décembre 2023.

Marchés d’actions : la hausse de fin d’année s’est poursuivie en décembre

Les actions mondiales ont progressé de 3 % en euro en décembre, prolongeant ainsi le rallye boursier entamé en novembre. La hausse des actions a été alimentée par la dynamique d'atterrissage en douceur de l’économie américaine et par les attentes de réduction des taux d'intérêts des banques centrales. Les actions américaines et européennes ont devancé les actions émergentes, qui restaient à la traîne en raison de la performance négative des actions chinoises sur le mois. L’indice phare américain S&P500 a terminé en hausse pour la neuvième semaine consécutive à la fin du mois de décembre ; ce qui marque sa plus longue série haussière depuis 2004. Tous les secteurs, à l'exception de l'énergie, ont progressé en décembre. Les secteurs les plus performants ont été les semi-conducteurs, les sociétés technologiques , le commerce de détail ainsi que les constructeurs immobiliers. Le S&P 500 a terminé le mois à seulement 0,6 % en-dessous de son record de clôture de janvier 2022. Les gains boursiers ont continué de s'étendre au-delà des 7 « Magnifiques », puisque l'indice S&P 500 à pondération égale a surperformé l'indice d'un peu moins de 2 %. Les petites capitalisations boursières américaines ont également enregistré une hausse solide en décembre.Les données économiques du mois passé ont confirmé le scénario d'atterrissage en douceur de l’économie américaine et de détente des pressions inflationnistes. Les chiffres de l'emploi de novembre ont été meilleurs que prévu, mais les chiffres des deux mois précédents ont été révisés à la baisse, tandis que la croissance annuelle du salaire horaire moyen a chuté à 4 %, qui est son niveau le plus faible depuis juin 2021. Sur le front de l’inflation, les chiffres de novembre ont été conformes aux attentes. L’inflation américaine s’est établie à 3,1 % en novembre. En décembre, l’enquête de l’Université de Michigan a fait état d’une baisse des attentes d’inflation des ménages pour les 12 prochains mois.

Marchés obligataires : les rendements ont continué de chuter en décembre

Les obligations d'État se sont redressées sur l'ensemble de la courbe, le rendement à 2 ans américain, sensible à la politique monétaire, ayant baissé de près de 0,45 % pour s'établir à environ 4,25 % en fin d’année. Le rendement américain à 10 ans a baissé de près de 50 points de base pour se situer juste au-dessus de 3,85 %. Le rebond obligataire a été accentué par la réunion de la Fed de décembre, qui s'est terminée par la confirmation d’une orientation vers des réductions de taux en 2024. Les nouvelles projections médianes des membres de la Fed ont tablé sur trois réductions de taux de 0,25 % en 2024. Ce changement de cap de la Fed a poussé les investisseurs à réviser encore plus leurs attentes de baisses de taux pour 2024. À fin décembre, le marché s’attendait à 6 baisses de taux de 0,25 % de la Fed en 2024. Certains discours de membres de la Fed qui ont suivi la réunion de décembre ont confirmé le point d’inflexion de la politique monétaire américaine.Ce mouvement baissier sur les rendements obligataires s’est également observé en zone euro, où le rendement sur les obligations d’Etat allemand à 10 ans a baissé de 37 points de base à 2 %. Le cours des obligations gouvernementales des pays de la zone euro a progressé de 3,6 % sur le mois. Décembre a également été un bon mois pour les obligations d’entreprises, qui ont délivré une performance positive de 2,7 %. La chute des rendements obligataires ainsi que la baisse des spreads de crédit ont tous deux contribué à cette performance positive.

Devises : le dollar perd du terrain

Le dollar s’est déprécié en décembre en réponse au point d’inflexion dans la politique monétaire américaine ainsi qu’à la baisse surprise d’une mesure d’inflation américaine. L'euro a terminé le mois en hausse de près de 1,5 % face au dollar, pour dépasser la barre de 1,10 dollar. Le yen s’est apprécié en décembre, aidé par la chute des rendements obligataires américains et des pays de la zone euro. Parmi autres devises, la couronne norvégienne s’est appréciée de près de 5 % par rapport à l’euro le mois dernier en raison de la hausse inattendue des taux d’intérêts de la Banque centrale norvégienne. Enfin, le franc suisse a bondi de 2,6 % face à l’euro malgré le fait que la Banque nationale suisse (BNS) ait décidé de maintenir ses taux inchangés lors de sa réunion de décembre. Cette appréciation du franc face à l’euro peut être attribuée à l’évolution des attentes des investisseurs concernant les taux d’intérêts. En décembre, les investisseurs ont révisé leurs attentes de taux de la BCE dans une plus grande mesure que ceux de la BNS. Cette évolution du différentiel de taux a soutenu le franc suisse.

Matières premières : peu d’incidence du conflit au Moyen-Orient sur les prix pétroliers

Le prix de l’or a augmenté de 0,7 % (en dollar) au cours du mois. Le cours du pétrole brut WTI a baissé de 5,7 % en décembre. Cette baisse marque la troisième baisse mensuelle consécutive et, à un moment donné, le prix du brut a atteint son niveau le plus bas depuis juin. La situation géopolitique au Moyen Orient ainsi que les attaques en Mer Rouge contre des cargos commerciaux par les Houthis n’auront pas permis au pétrole d’engranger des gains. Pour cause, la sortie de l’Angola du cartel pétrolier aura sans doute comme conséquence de faire augmenter l’offre, la raison principale de sa décision étant le désaccord sur ses quotas de production dictés principalement par l’Arabie Saoudite.
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