Matières premières : les matières premières en hausse
Le prix du baril de Brent a grimpé au-dessus de 65 dollars pour la première fois depuis janvier 2020. L’optimisme concernant la normalisation de l’activité économique – et de la demande – a été accentué le mois dernier par une chute de l’offre dans l’État du Texas. Les conditions hivernales extrêmes ont entraîné l’arrêt d’une grande partie de la production (environ 4,6 millions de barils par jour au Texas) et du raffinage. S'il ne s'agit que d'un problème temporaire, la reprise de la production pourrait prendre plusieurs semaines. Parallèlement, nous attendons avec impatience la réunion de l’OPEP+ du 4 mars, au cours de laquelle un relâchement des quotas de production pourrait être annoncé, à raison de 1,5 million de barils par jour à partir d’avril. Dans l’intervalle, la discipline au sein de l’OPEP+ en matière de respect des limitations de la production reste élevée.
Le prix de l’or a poursuivi sa tendance baissière pour atteindre un niveau inférieur à 1 800 dollars l’once. La hausse des rendements obligataires n’a pas été attribuée à une nouvelle hausse des prévisions d’inflation en février, comme ce fut le cas les mois précédents. Les taux réels – et donc le coût d’opportunité de conserver de l’or – ont donc fortement augmenté en février.
Les prix des métaux industriels ont sensiblement augmenté en février. Le prix du cuivre a même augmenté d'environ 20 % sur le mois, atteignant ainsi son plus haut niveau en 10 ans. Outre l’augmentation structurelle de la demande due à la vigueur de l’économie chinoise et l’augmentation mondiale de la demande sous l’effet de l’électrification croissante des économies, les achats d’investisseurs misant sur des actifs tangibles en guise de couverture contre la hausse de l’inflation, et par le biais de positions spéculatives, ont également joué un rôle en février.