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Monthly Market News

Monthly Market News Février 2021 – Tendances sur les marchés

Le thème du mois de février fut la hausse des rendements obligataires qui a impacté négativement les marchés d’actions. Autre tendance notable : la hausse du prix des matières premières.

Tendance des marchés d’actions : la hausse des taux vient gâcher la fête

Février ressemble à une répétition du mois précédent. Comme en janvier, le mois dernier avait bien démarré, avant d’effacer une partie de ses gains.
Au cours de la première moitié du mois de février, les marchés ont sensiblement progressé : de nouveaux records ont été enregistrés aux États-Unis, les bourses de la zone euro se rapprochent de leur niveau « pré-coronavirus » de février 2020 et l'indice japonais Nikkei 225 a atteint la barre des 30 000 points pour la première fois depuis 1990. Les marchés émergents ont également enregistré de belles performances, même si les bourses latino-américaines sont restées à la traîne. Les marchés ont été soutenus par les mêmes thèmes que précédemment : optimisme concernant la réouverture des économies, soutien budgétaire et monétaire et saison des résultats favorable.
En seconde partie de mois, la hausse des rendements obligataires a rendu les investisseurs plus prudents compte tenu des niveaux de valorisation relativement élevés de certains segments du marché d’actions. La progression des rendements obligataires a empêché les actions de croissance de conserver leur leadership. La rotation sectorielle des actions de croissance vers les actions à valorisation plus raisonnable, qui s’observe depuis novembre, était plus prononcée aux États-Unis que dans la zone euro. La hausse des rendements obligataires a une influence plus importante sur les valorisations des actions de croissance que sur celle des actions à valorisation plus faible. En effet, l'actualisation des bénéfices futurs à un taux d'intérêt plus élevé réduit la valeur actuelle, toute autre chose étant égale par ailleurs.
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Tendance des marchés obligataires : la tendance haussière des taux se poursuit

Fin février, le taux des obligations américaines à 10 ans a légèrement dépassé 1,5 %. Ceniveaun’avait plus été atteint depuis février de l’année dernière. La hausse du taux à 10 ans se chiffre à 40 points de base sur le mois et à 100 points de base depuis le point bas de 0,5 % enregistré en août. La hausse des anticipations d’inflation était à l’origine de la hausse des taux jusqu’à février. En effet, plusieurs facteurs pointent vers un redressement de l’inflation (soutien fiscal considérable, augmentation des délais de livraisons dans l’industrie, etc.). En revanche, en février, la hausse des taux longs était attribuée à une augmentation du taux d’intérêt réel, les investisseurs anticipant une politique monétaire moins souple.
Les rendements obligataires européens ont en partie suivi la tendance américaine en février (jusqu’à -0,25 % pour le taux allemand). L’arrivée de Mario Draghi au poste de Premier ministre en Italie a été bien accueillie par les marchés. L’écart de taux des obligations italiennes à 10 ans par rapport à leurs homologues allemandes est passé sous les 100 points de base pour la première fois depuis 2015.
Les taux des obligations d’entreprises n’ont pas entièrement suivi la hausse des obligations d’État. Cela signifie que les spreads des obligations d’entreprises ont à nouveau baissé ; un mouvement qui concerne tant les obligations de qualité (« investment grade ») que le segment « high yield ». Dans un cas comme dans l’autre, ils se situent actuellement en-dessous de leurs niveaux pré-coronavirus de février 2020.
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Banques centrales : des interventions verbales uniquement pour le moment

Les marchés financiers suivent avec attention les commentaires des banques centrales sur la progression des anticipations d’inflation et la montée des rendements obligataires. La Réserve fédérale a souligné que l'économie américaine se trouvait encore loin des objectifs de la Fed en matière de plein emploi et d'inflation.
La Banque centrale européenne semble davantage préoccupée par la hausse des rendements obligataires. Sa présidente Christine Lagarde a souligné l'importance de conditions de financement favorables sur le marché. Il est très probable que la BCE augmente ses achats d’obligations si les taux obligataires continuent à augmenter. La banque centrale australienne a déjà franchi le pas en renforçant ses achats d'obligations pour endiguer la hausse des taux.
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Devises : les devises cycliques gagnent du terrain

Le dollar est finalement resté pratiquement inchangé par rapport à l'euro en février, mais la devise américaine s'est raffermie pour atteindre 1,20 en cours de mois, contre un point bas de 1,235 début janvier. La hausse des taux (réels) en dollars apporte un soutien à la devise.
La livre sterling s’est renforcée par rapport à l’euro, le risque du Brexit étant désormais passé et les vaccinations rapides laissant augurer une réouverture rapide de l’économie. En outre, la livre est une devise cyclique qui se porte souvent bien lorsque les perspectives de croissance mondiale s’améliorent.
Les devises sensibles à l’évolution du cours du pétrole (couronne norvégienne, rouble russe) et d’autres matières premières (dollars canadien et australien) ont bien performé. Le dollar néo-zélandais s’est également apprécié en raison des commentaires de la banque centrale qui, dans le contexte des prix élevés de l’immobilier, pourrait annoncer un resserrement de sa politique monétaire à l’avenir.
Les devises des marchés émergents se sont dans un premier temps renforcées en février, mais ont ensuite effacé leurs gains. Les banques centrales de plusieurs pays (marchés émergents et autres) ont annoncé vouloir freiner l'appréciation de leur devise face au dollar en vendant leur propre devise. L’adoption de cette approche s’explique par le fait que le potentiel de nouvelles baisses de taux est généralement limité.
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Matières premières : les matières premières en hausse

Le prix du baril de Brent a grimpé au-dessus de 65 dollars pour la première fois depuis janvier 2020. L’optimisme concernant la normalisation de l’activité économique – et de la demande – a été accentué le mois dernier par une chute de l’offre dans l’État du Texas. Les conditions hivernales extrêmes ont entraîné l’arrêt d’une grande partie de la production (environ 4,6 millions de barils par jour au Texas) et du raffinage. S'il ne s'agit que d'un problème temporaire, la reprise de la production pourrait prendre plusieurs semaines. Parallèlement, nous attendons avec impatience la réunion de l’OPEP+ du 4 mars, au cours de laquelle un relâchement des quotas de production pourrait être annoncé, à raison de 1,5 million de barils par jour à partir d’avril. Dans l’intervalle, la discipline au sein de l’OPEP+ en matière de respect des limitations de la production reste élevée.
Le prix de l’or a poursuivi sa tendance baissière pour atteindre un niveau inférieur à 1 800 dollars l’once. La hausse des rendements obligataires n’a pas été attribuée à une nouvelle hausse des prévisions d’inflation en février, comme ce fut le cas les mois précédents. Les taux réels – et donc le coût d’opportunité de conserver de l’or – ont donc fortement augmenté en février.
Les prix des métaux industriels ont sensiblement augmenté en février. Le prix du cuivre a même augmenté d'environ 20 % sur le mois, atteignant ainsi son plus haut niveau en 10 ans. Outre l’augmentation structurelle de la demande due à la vigueur de l’économie chinoise et l’augmentation mondiale de la demande sous l’effet de l’électrification croissante des économies, les achats d’investisseurs misant sur des actifs tangibles en guise de couverture contre la hausse de l’inflation, et par le biais de positions spéculatives, ont également joué un rôle en février.
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